En 2025, la question du salaire des AESH (Accompagnants des Élèves en Situation de Handicap) est au cœur des débats. Avec des rémunérations oscillant entre 1 520 € et 1 700 € brut par mois à temps plein, les évolutions législatives et sociales apportent quelques améliorations, mais le défi reste majeur pour assurer une reconnaissance à la hauteur de leur rôle. Les AESH travaillent pour le compte de l’Éducation nationale sous l’égide du Ministère de l’Éducation et restent soumis à des conditions souvent précaires, malgré leur mission essentielle dans les établissements scolaires. Cette analyse détaillée vous offre un panorama complet des tendances salariales, des conditions d’emploi, ainsi que des nouvelles mesures qui impacteront leur rémunération en 2025.
Les bases du salaire AESH en 2025 : comprendre les modalités de rémunération
Le salaire des AESH représente avant tout un enjeu d’équité sociale. Généralement aligné sur le SMIC, le salaire de premier échelon démarre autour de 1 522,96 € brut par mois pour un poste à temps plein. Cela correspond à environ 1 467 € nets, une somme qui s’inscrit juste au-dessus du seuil de pauvreté en France. Cette base salariale reflète une volonté de reconnaissance, même si elle reste insuffisante face aux responsabilités de l’accompagnement d’élèves en situation de handicap.
La majorité des AESH sont recrutés en temps partiel, souvent autour de 20 à 24 heures par semaine, ce qui diminue significativement la rémunération mensuelle. Un AESH à 24 heures perçoit donc environ 936 € nets par mois, un montant en deçà du seuil de pauvreté qui pousse beaucoup à cumuler d’autres activités ou à bénéficier d’aides sociales.
Le Ministère de l’Éducation travaille à une harmonisation des rémunérations en lien avec les décisions prises au niveau des académies, notamment celle de l’Académie de Paris, qui teste des revalorisations pour les agents engagés en éducation prioritaire. Des dispositifs complémentaires, comme les indemnités REP ou REP+, interviennent pour des situations spécifiques, allégeant quelque peu cette précarité.
Éléments essentiels à connaître :
- Salaires générés en fonction de la quotité horaire.
- Majoritairement temps partiels, avec rémunération proportionnelle.
- Échelons influençant la progression salariale, mais de façon limitée.
- Indemnités spécifiques possibles en REP et REP+.
- Précarité encore très présente malgré les mesures.
| Temps de travail hebdomadaire | Salaire brut mensuel approximatif | Salaire net mensuel estimé |
|---|---|---|
| 24 heures (62 % temps plein) | 1 200 € | 936 € |
| Temps plein (39 heures) | 1 700 € | 1 520 € |
Ce cadre salarial est décrit en détail sur des plateformes d’actualité comme Tchap.fr, où l’expertise est régulièrement mise à jour.

Les conditions de travail des AESH et leur impact sur la rémunération en 2025
Les conditions de travail des AESH restent un facteur déterminant de leur situation globale, allant bien au-delà de la seule question salariale. En France, près de 140 000 AESH accompagnent plus de 500 000 élèves en situation de handicap, un ratio largement insuffisant qui pèse lourd sur chacun d’eux.
La majorité des AESH sont employés sous contrat à durée déterminée (CDD) ou sous contrats renouvelables, souvent pour une durée courte, soulignant une grande précarité qui nuit à la stabilité professionnelle et personnelle. Ce mode de fonctionnement a aussi des conséquences sur leur rémunération : l’absence de contrats à temps plein entraine une fragilité financière notable.
Pour pallier ces difficultés, le Conseil d’État a confirmé en 2025 que les AESH exerçant en zones REP et REP+ avaient droit à une indemnité spécifique. Cette décision, soutenue par des syndicats comme la Fédération Syndicale Unitaire et SNUipp-FSU, ouvre la voie à une revalorisation sur des bases plus équitables, tout en reconnaissant la charge émotionnelle et professionnelle accrue dans ces contextes difficiles.
Facteurs influençant les conditions de travail :
- Temps partiel majoritaire et parfois volontaire.
- Pression liée au manque d’effectifs et à l’augmentation des besoins.
- Contrats souvent précaires (CDD longs ou courts).
- Reconnaissance inégale selon les académies.
- Indemnités REP/REP+ comme premiers pas vers la revalorisation.
| Type de contrat | Durée moyenne | Conséquence sur la rémunération |
|---|---|---|
| CDD court | 6 à 12 mois | Pas d’évolution salariale à court terme |
| CDD long ou CDI | Plus de 3 ans | Possibilité d’accéder à un échelon supérieur |
Pour mieux appréhender ces enjeux, je recommande vivement la consultation des avis des représentants syndicaux et des experts de l’AESH France, souvent relayés dans les médias spécialisés.
Accompagnement, compétences et formation : les clés de l’évolution salariale des AESH
La formation et les compétences requises pour exercer en tant qu’AESH sont souvent sous-estimées dans les discussions relatives au salaire. Pourtant, il s’agit d’un métier aux contraintes élevées, qui exige patience, empathie, et solide capacité d’adaptation, notamment avec des élèves confrontés à des handicaps variés et complexes.
En 2025, les critères d’entrée dans cette profession sont stricts : il faut être titulaire d’un diplôme équivalent au baccalauréat ou justifier de plusieurs mois d’expérience dans le secteur. La formation initiale dure environ 60 heures, ce qui apparaissait insuffisant face à la complexité des missions. Cette lacune est pointée du doigt par plusieurs organisations, comme le FCPE ou Handiscol, qui militent pour un renforcement des modules de formation et une reconnaissance accrue des qualifications.
Compétences valorisées pour la progression salariale :
- Capacités relationnelles et empathie.
- Connaissance approfondie des handicaps.
- Adaptabilité et gestion de situations complexes.
- Capacité à travailler en équipe pluridisciplinaire.
- Formations complémentaires (certifications, diplômes spécifiques).
L’évolution salariale est souvent corrélée à l’ancienneté et aux qualifications. Un AESH peut atteindre l’échelon 11 après plusieurs années, augmentant son salaire brut jusqu’à environ 2 240 €, soit près de 1 820 € net. Cette progression reste néanmoins modérée par rapport aux autres métiers de l’éducation, suscitant des revendications portées notamment par l’UNSA Éducation.
Simulateur de salaire AESH 2025
Les mesures réglementaires et les évolutions à venir pour les AESH
Le cadre réglementaire en 2025 inclut plusieurs changements visant à améliorer la situation des AESH. La hausse récente de la valeur du point d’indice et le transfert de certaines charges salariales de la collectivité vers l’État sont des mesures notables. Elles permettent notamment la prise en charge des pauses déjeuner sur le temps de travail, un avantage jusque-là totalement absent.
Par ailleurs, la reconnaissance des droits à indemnités REP et REP+ a été étendue à un plus grand nombre d’AESH, confirmée par une décision du Conseil d’État. Ces mesures, bien accueillies par l’ensemble des syndicats dont la Fédération Syndicale Unitaire, participent à une amélioration partielle du pouvoir d’achat.
Pourtant, malgré ces avancées, le plafond salarial ne dépasse guère 1 700 € brut mensuel à temps plein, ce qui reste faible au regard des responsabilités et de la charge émotionnelle du métier. Les revendications persistent pour la création d’un véritable corps statutaire et une revalorisation salariale à la hauteur des enjeux éducatifs.
Mises à jour réglementaires clés :
- Augmentation de la valeur du point d’indice.
- Transfert des charges salariales et prise en charge de pauses.
- Extension des primes REP/REP+ aux AESH.
- Ouverture des droits à un échelon supérieur après 3 ans.
- Demande de corps statutaire propre pour une meilleure lisibilité.
| Mesure | Impact estimé | Date d’application |
|---|---|---|
| Revalorisation point d’indice | +220 € annuel en moyenne | 2025 |
| Prise en charge pause déjeuner | Amélioration des conditions de travail | 2025 |
| Indemnités REP/REP+ | Reconnaissance en zones prioritaires | En cours |
Perspectives syndicales et sociales sur la revalorisation des AESH
Les organisations syndicales comme la Fédération Syndicale Unitaire, le SNUipp-FSU et UNSA Éducation restent mobilisées pour demander une meilleure reconnaissance salariale et statutaire des AESH. Ces corps militants soulignent régulièrement la dissonance entre la faible rémunération, la complexité du travail et l’importance de la mission éducative.
Un autre aspect crucial réside dans l’attractivité du métier. Face à des salaires qui peinent à suivre l’inflation et des temps partiels massifs, le turn-over est important, ce qui fragilise la qualité des accompagnements. La FCPE et Handiscol appellent à des mesures durables, notamment un passage au temps plein de 24 heures comme seuil de référence, ainsi qu’à une formation renforcée.
Les débats actuels au sein du Ministère de l’Éducation et de la Secrétaire d’État au Handicap donnent de l’espoir, mais nécessitent une vigilance constante pour ne pas déroger à l’objectif d’inclusion scolaire effective.
Principaux points des revendications syndicales :
- Création d’un véritable corps d’AESH.
- Revalorisation salariale significative.
- Référence au temps plein de 24 heures avec droits correspondants.
- Renforcement de la formation initiale et continue.
- Extension des primes et indemnités à tous les AESH concernés.
Pour approfondir ces sujets d’actualité, il est utile de suivre les actualités sur des plateformes indépendantes et spécialisées, proposant des analyses expertes sur le droit du travail et les évolutions en éducation comme sur Tchap.fr.
Questions fréquentes sur le salaire et les conditions des AESH en 2025
- Quel est le salaire net moyen d’un AESH travaillant 24 heures par semaine ?
Le salaire net moyen pour un AESH à 24 heures est d’environ 936 € par mois, un montant qui varie selon les échelons et indemnités appliqués. - Quelles démarches pour obtenir une revalorisation salariale ?
Les AESH peuvent se regrouper via des syndicats comme la Fédération Syndicale Unitaire ou SNUipp-FSU pour porter leurs revendications auprès du Ministère de l’Éducation et du Secrétaire d’État au Handicap. - Les AESH en REP bénéficient-ils d’indemnités spécifiques ?
Oui, les AESH intervenant en zones REP et REP+ disposent désormais d’indemnités spécifiques reconnues après une décision du Conseil d’État. - Le temps plein de 24 heures est-il un standard pour les AESH ?
Le temps plein est fixé conventionnellement à 24 heures par semaine, mais beaucoup restent à temps partiel pour diverses raisons, ce qui réduit leurs salaires. - Quel est l’impact des récentes mesures sur la pause déjeuner ?
Le transfert des charges salariales et la prise en compte des pauses déjeuner comme temps de travail améliorent officiellement les conditions, même si leur effet concret reste à mesurer à moyen terme.



