Quel est le salaire moyen dans le secteur de la finance en 2025 ?

14 juin 2025
Auteur : Rémi Guérin

Le secteur de la finance en 2025 connaît une croissance significative des salaires, portée par une dynamique nationale forte en France comparée à ses voisins européens. Avec une augmentation moyenne de 9 %, le salaire moyen dans la finance atteint environ 102 500 € par an dans l’Hexagone, marquant la plus forte progression sur les principaux marchés étudiés. Cette hausse s’accompagne d’une réduction notable de l’écart salarial entre hommes et femmes, désormais à 12 %, et d’un engouement marqué pour l’intelligence artificielle qui redessine fortement les perspectives des équipes financières.

Face à ce contexte, les professionnels de la finance voient leurs compétences technologiques comme un levier décisif de développement de carrière, alors que les entreprises, telles que BNP Paribas, Société Générale ou encore Crédit Agricole, adaptent leurs politiques salariales pour attirer et retenir des talents capables de naviguer dans un environnement de plus en plus digitalisé.

Si la progression des salaires semble marquée par un retour à l’équilibre entre l’offre et la demande, les spécificités des postes, l’expérience, ainsi que les évolutions réglementaires européennes, notamment à l’horizon 2026, influencent fortement les politiques de rémunération dans ce secteur.

Évolution des salaires moyens dans le secteur financier en 2025

En 2025, le secteur financier français se distingue nettement par une croissance salariale robuste. Le salaire moyen annuel dépasse désormais les 102 500 €, une progression de près de 9 % par rapport à 2024 où la moyenne était autour de 94 000 €. Cette hausse fait écho à une meilleure valorisation des compétences et à une demande encore soutenue malgré un ralentissement des embauches global.

Cette tendance s’inscrit dans un contexte économique où la France dépasse ses voisins européens tels que l’Allemagne (-6 %) et le Royaume-Uni (-3 %). Toutefois, Paris reste sous la barre des rémunérations nettement plus élevées des États-Unis, où le salaire moyen dans la finance avoisine les 189 500 €, un duplicata quasi double du niveau français. Des groupes comme HSBC, LCL ou La Banque Postale participent activement à cette dynamique, entre valorisation des compétences techniques et stratégie industrielle.

Les secteurs et postes les plus impactés

La hausse générale masque parfois des écarts significatifs selon les postes et responsabilités. Par exemple, les directeurs financiers (CFO) ont vu leur salaire moyen grimper de 6 % pour atteindre environ 115 179 € dans l’Hexagone. Cependant, leurs homologues britanniques et allemands continuent d’afficher des rémunérations bien plus élevées : respectivement 177 663 € et 172 283 € en moyenne.

Ce phénomène est illustré aussi chez des acteurs économiques majeurs tels que Caisse d’Épargne, Natixis ou Allianz qui recrutent massivement dans des métiers à forte valeur ajoutée comme le contrôle de gestion, l’audit ou la gestion de trésorerie, ces derniers avec des salaires compétitifs mais encore en deçà des standards internationaux.

  • Directeurs financiers (CFO) : +6 % à 115 179 €
  • Responsables contrôle de gestion : augmentation modérée
  • Comptables expérimentés : progression variable selon secteur
  • Analystes financiers juniors : salaires stables à légèrement croissants
  • Spécialistes RSE/CSRD : demande en hausse avec salaires attractifs
Fonction Salaire moyen 2025 (€) Variation 2024-2025 Comparaison UE (€)
Directeur financier (CFO) France 115 179 +6% Inférieur à 172 283 (Allemagne)
Contrôleur de gestion 65 000 (estimation) +3% Comparable
Comptable général 37 000 (médiane) Stabilisé Légèrement inférieur
Analyste financier junior 38 000 +2% Un peu inférieur
Responsables RSE/CSRD Variable, en hausse +5% env. En croissance

Cette différenciation des salaires illustre l’importance croissante des compétences spécifiques, mais aussi la pression exercée par les enjeux réglementaires européens qui modèlent les politiques internes notamment auprès des établissements comme AXA.

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Réduction de l’écart salarial entre hommes et femmes dans la finance en 2025

La question de l’égalité salariale en finance en France franchit une étape notable en 2025. L’écart moyen entre les salaires des hommes et des femmes se réduit à 12 %, contre 17 % en 2024, plaçant la France loin devant des pays comme l’Allemagne (40 %) ou le Royaume-Uni (35 %).

Cette amélioration intervient dans un contexte de contraintes croissantes liées à la directive européenne prévue pour juin 2026, qui impose une transparence accrue. Ce cadre législatif encourage dès aujourd’hui les établissements financiers, y compris les majeurs tels que BNP Paribas et La Banque Postale, à s’engager concrètement dans des politiques plus équitables.

Disparités selon l’expérience et les postes

Malgré les progrès, les inégalités salariales se creusent avec l’ancienneté :

  • Les directeurs financiers hommes gagnent en moyenne 22 % de plus que leurs actrices homologues.
  • Chez les jeunes professionnels (18-30 ans), l’écart reste limité à 8 % tandis qu’il atteint 29 % entre 41 et 50 ans.
  • 28 % des femmes envisagent un changement de poste pour améliorer leur rémunération.
  • Les hommes, de leur côté, sont 25 % à exprimer la même volonté.

La politique interne de grandes institutions comme Natixis ou Société Générale intègre ces chiffres pour adapter leurs systèmes de rémunération, favorisant davantage d’égalité salariale notamment au niveau middle management.

Tranche d’âge Écart salarial (H/F) Postes les plus concernés
18-30 ans 8 % Entrée de gamme, analystes
31-40 ans 15 % Responsables intermédiaires
41-50 ans 29 % Directeurs financiers et cadres supérieurs

L’évolution positive s’explique notamment par une meilleure sensibilisation des entreprises à la diversité, ainsi qu’à la montée en compétences technologiques des femmes, pilier renouvelé du secteur dont on reparlera dans une section suivante.

Impact majeur de l’intelligence artificielle sur la carrière des professionnels de la finance

L’essor de l’intelligence artificielle (IA) en finance transforme en profondeur le paysage professionnel. En 2025, près de 92 % des professionnels considèrent désormais les compétences technologiques et digitales comme des éléments clés pour leur évolution de carrière et leurs négociations salariales. Ce constat est particulièrement net dans les grands groupes financiers comme HSBC ou Allianz.

Cette dynamique se traduit par un recours accru à l’automatisation des tâches répétitives, à l’analyse avancée de données, et à une meilleure prise de décision basée sur l’IA. La plupart des équipes financières voient ainsi l’IA non seulement comme un outil d’efficacité, mais aussi comme un levier stratégique.

  • 52 % des professionnels sont optimistes quant à son impact positif sur le travail d’équipe.
  • Près de 40 % expriment une ambivalence, anticipant des bénéfices mais aussi des défis.
  • Seuls 7 % jugent que l’effet de l’IA est surestimé.

Cette technologie impose aussi aux candidats une montée en compétences spécifiques, ce qui rebat les cartes des politiques de recrutement dans des banques comme LCL ou les compagnies d’assurance AXA.

Perception de l’impact de l’IA Pourcentage de répondants
Optimistes (impact positif) 52 %
Ambivalents (effets positifs et négatifs) 40 %
Sceptiques (impact surestimé or faible) 7 %
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Absorption des nouvelles compétences IT dans les processus financiers

La digitalisation redéfinit les exigences en matière de compétences dans les métiers financiers. Les recruteurs des principaux groupes français imposent désormais une maîtrise solide des outils digitaux, particulièrement dans les domaines liés à la facturation électronique, la conformité réglementaire liée à la CSRD ou encore la gestion des risques informatiques.

Les profils recherchés affichent une polyvalence combinant savoir-faire comptable et capacités IT. Le recrutement via des cabinets comme Michael Page ou Robert Walters met en avant ces exigences spécifiques :

  • Compétences en informatique financière et maîtrise des ERP.
  • Agilité dans l’adoption d’outils d’automatisation.
  • Connaissance approfondie des normes européennes de reporting.
  • Capacité à gérer des projets liés à la transformation digitale.
  • Sensibilité aux data analytics et à la cybersécurité.

Les institutions telles que Crédit Agricole ou Caisse d’Épargne investissent dans la formation continue afin de rendre leurs équipes prêtes à relever ces défis. L’acquisition de compétences numériques est désormais la clé pour optimiser autant la rémunération que la stabilité de l’emploi.

Compétences IT recherchées Importance Domaines prioritaires
ERP et logiciels comptables Essentielle Finance et comptabilité
Automatisation des processus Haute Analyse et reporting
Data analytics Moyenne à haute Gestion des risques et performance
Conformité réglementaire (CSRD) Essentielle Reporting financier
Cybersécurité Moyenne Protection des données

Marché de l’emploi en finance : un rythme plus mesuré en 2025

Après une période post-Covid marquée par une croissance impressionnante des embauches et des salaires, 2025 s’inscrit dans un mouvement de retour à la normale. Le volume des offres d’emploi diminue légèrement, reflétant une recherche d’équilibre entre les exigences des entreprises et celles des candidats.

Pour l’année en cours, on observe :

  • Un recul de 4 % des offres d’emploi dans la finance, notamment dans le middle management.
  • Un resserrement des prétentions salariales, avec des augmentations limitées à 13-15 % lors de changement de poste, contre 15-20 % les années précédentes.
  • Une exigence accrue en termes de stabilité et soft skills, privilégiant des candidats polyvalents et durables.
  • La montée en puissance des profils liés à la réglementation CSRD, RSE, et au digital.
  • Un marché globalement sélectif dans la chasse aux talents.

Ce nouveau paysage d’embauche est bien illustré par les déclarations d’experts de cabinets comme Michael Page où Benjamin Lassalle explique que les critères de sélection incluent désormais les compétences IT et la capacité d’adaptation à un environnement technologique et réglementaire en évolution.

Indicateurs Valeurs 2025 Évolution 2024-2025
Offres d’emploi cadres finance 224 500 -4%
Augmentation moyenne en changement de poste 13-15 % -5 points
Mobilité envisagée (professionnels financiers) 52 % +2%
Rémunération moyenne 102 500 € +9%

Stratégies des entreprises pour fidéliser les talents dans un marché concurrentiel

Dans un contexte de concurrence exacerbée malgré une baisse des offres, les grandes institutions financières telles que BNP Paribas, Natixis ou La Banque Postale mettent en place diverses stratégies visant à retenir leurs meilleurs éléments. Au-delà des salaires, ces stratégies portent sur :

  • Le développement professionnel via la formation continue, notamment aux nouvelles compétences digitales.
  • La définition claire d’un plan de carrière attirant et motivant.
  • La valorisation des soft skills essentielles à la fonction financière moderne, telles que communication, gestion du stress et leadership.
  • L’amélioration des conditions de travail et de la flexibilité pour favoriser la stabilité.
  • L’intégration des technologies collaboratives pour renforcer le travail d’équipe.

Ces initiatives répondent à un constat : la stabilité des collaborateurs devient essentielle pour assurer la continuité et la pérennité des projets financiers. Ainsi, les entreprises investissent dans des processus d’accueil et d’intégration améliorés afin de réduire le turn-over.

Stratégie Objectif principal Impact attendu
Formation continue Compétences digitales Meilleure employabilité
Plan de carrière Motivation et fidélisation Réduction du turn-over
Soft skills Leadership et communication Amélioration du management
Conditions de travail Flexibilité Stabilité des équipes
Technologies collaboratives Synergie des équipes Meilleure productivité

Les facteurs-clés à surveiller pour les salaires dans le secteur financier

Disposer d’une vision claire de l’évolution des salaires en finance demande d’anticiper plusieurs facteurs stratégiques :

  1. L’entrée en vigueur de la directive européenne sur la transparence salariale dès juin 2026, qui imposera aux entreprises françaises (>100 salariés) la publication de leurs écarts de rémunération.
  2. La montée en puissance des compétences liées à l’IA et au digital, désormais indispensables pour rester compétitif et négocier une rémunération attractive.
  3. L’évolution du cadre réglementaire, notamment avec la CSRD et les nouvelles normes RSE, qui génère des besoins en profils spécialisés et influe sur les barèmes salariaux.
  4. La consolidation du marché de l’emploi, avec un possible retour à une certaine modération salariale dès 2026 afin d’équilibrer l’offre et la demande.
  5. L’importance croissante des soft skills dans le profilage et la rétention des talents, influant sur les évaluations salariales et la mobilité.

Je conseille vivement aux professionnels et recruteurs du secteur de consulter régulièrement des ressources spécialisées pour rester à jour, comme celles proposées sur tchap.fr ou explorer des pistes complémentaires sur les compétences et carrières financières liées aux nouvelles technologies via des articles tels que ce guide sur les compétences IT indispensable pour les candidats d’aujourd’hui.

Questions fréquentes sur les salaires en finance en 2025

  • Quel est le salaire moyen dans la finance en France en 2025 ?
    Il atteint environ 102 500 € annuels, en hausse de 9 % par rapport à 2024.
  • Comment évolue l’écart salarial entre hommes et femmes ?
    Il s’est réduit à 12 % en 2025 contre 17 % en 2024, une des meilleures performances en Europe.
  • Quels sont les métiers les mieux rémunérés dans la finance ?
    Les directeurs financiers (CFO) restent les mieux payés, suivis des responsables contrôle de gestion et des directeurs comptables.
  • Quel rôle joue l’intelligence artificielle dans les carrières financières ?
    L’IA est vue comme un levier essentiel pour l’évolution professionnelle par 92 % des professionnels.
  • Le marché de l’emploi financier est-il favorable à la mobilité ?
    52 % des professionnels envisagent un changement de poste, motivé principalement par la rémunération et les nouveaux défis.

Pour approfondir ces thématiques, je vous recommande de découvrir des ressources précieuses comme cet article sur la gestion du patrimoine ou de vous tenir informés des tendances grâce à des études récentes.

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