//Gestion de patrimoine, trading de titres financiers, sécurisation des échanges. La Blockchain au service de la finance et des banques.

Gestion de patrimoine, trading de titres financiers, sécurisation des échanges. La Blockchain au service de la finance et des banques.

Popularisée dans le cadre de l’émergence des crypto-monnaies telles que l’emblématique Bitcoin, la technologie de la Blockchain apparaît comme une solution révolutionnaire pour tenir un registre de transactions et assurer le contrôle de la propriété. Et le monde de la finance n’est pas insensible aux atouts de cette technologie.

Ainsi, de nombreux acteurs de la finance, banque, conseiller en gestion de patrimoine, fonds d’investissement, etc, s’emparent de cette technologie.

Le cabinet IHS Markit estime que le chiffre d’affaires généré par des projets faisant appel à cette technologie de registre partagé devrait exploser dans les années à venir. Le cabinet estime que le chiffre d’affaires pourrait atteindre les 100 milliards en 2024 et dépasser les 450 milliards en 2030 ! Ce qui est réellement vertigineux pour un marché inexistant il y a moins de 5 ans.

Née en même temps que le Bitcoin il y a près de 10 ans, la technologie Blockchain n’en est donc qu’à ses débuts ! Le cabinet anticipe que la finance sera le premier client de solutions Blockchain, en raison des économies importantes permises par cette technologie, notamment en supprimant de nombreux intermédiaires dans le contrôle des transactions financières.

Une technologie adaptée aux enjeux de la finance et de la gestion patrimoniale

La Blockchain est un algorithme permettant de stocker de façon décentralisée des transactions enregistrées entre plusieurs acteurs (sur un réseau tel qu’internet). Cette technologie présente un certain nombre d’avantages auxquels les acteurs de la finance (banques, Fintech, fonds d’investissement, conseiller en gestion de patrimoine) sont particulièrement réceptifs.

Tout d’abord, la Blockchain permet de stocker des transactions de façon ordonnée chronologiquement. Ensuite, les opérations enregistrées dans la Blockchain sont irrémédiables et sécurisées (l’algorithme repose sur des technologies de cryptographies).

En ce sens, la technologie est infalsifiable, ce qui est un avantage décisif lorsqu’il s’agit de pouvoir tracer des échanges financiers. Quand on sait que les conseillers en gestion de patrimoine sont soumis à un nombre croissant de normes réglementaires et de certifications nécessaires pour assurer leurs services, la technologie Blockchain va permettre de sécuriser et de mieux encadrer les procédures.

Les institutions financières pourraient ainsi sécuriser leurs échanges de titres en s’appuyant sur cette technologie de registre partagé.

Pour saisir l’ampleur du marché : les produits dérivés pèsent près de 500 000 milliards de dollars, et les bourses mondiales environ 70 000 millards. Et chaque jour, plusieurs milliards de dollars sont échangés sur les différentes places financières (bourse, obligations, matières premières, fonds d’investissement).

Certains acteurs de la finance comptent également utiliser la Blockchain sur des réseaux privés ou semi-privés pour le contrôle interne de leurs opérations.

Différents acteurs s’organisent pour lancer des solutions de gestion patrimoniale et de contrôle des échanges

Nous l’avons vu plus haut, le déploiement de la technologie Blockchain permettra de réaliser des transactions financières plus fiables, plus rapides et moins chères. Du côté de l’utilisateur, l’évolution sera transparente. La banque Santander estime que les économies réalisées seront de 10 à 15 milliards de dollars par an d’ici 2022.

Les montants des sommes investies par les grandes banques ne sont généralement pas dévoilés. On sait néanmoins qu’elles sont nombreuses à prendre des participations dans des start-up. Natixis, Société Générale, BNP et quelques autres institutions plus petites ont par exemple investi 107 millions de dollars dans la start-up américaine R3. Il s’agit d’une des plus grandes levées de fonds dans ce domaine. Les 3 banques françaises investissent aux côtés d’autres géants bancaires : Bank of America Merrill Lynch, HSBC, ING.

Fondé en 2014, R3 est un des pionniers pour les services financiers. La start-up s’apparente désormais à un consortium. Bon point : ce mode de développement laisse entrevoir une volonté de collaboration entre les différents acteurs pour proposer une interopérabilité des systèmes. Cependant, le consortium R3 a connu quelques difficultés ces dernières années, Goldman Sachs et JP Morgan, deux membres fondateurs ont ainsi quitté le consortium fin 2016. Les motivations des participants ne semblent pas toutes les mêmes et certains acteurs décident donc finalement de tracer leur propre route.

Malgré quelques tensions, R3 demeure aujourd’hui l’une des têtes de proue de la technologie Blockchain dans le domaine bancaire et financier. La start-up a notamment lancé une plateforme nommée Corda. Mi-2018, HSBC et ING ont indiqué avoir utilisé pour la première fois cette plateforme en condition réelle.

D’autres start-up ont également fédéré plusieurs grandes banques, on peut notamment citer les britanniques Setl et TradeIX. TradeIX a d’ailleurs développé une plateforme open source conjointe avec R3 pour le financement du commerce international.

S’agissant des applications en finance, l’essor de la technologie Blockchain dépendra également de la bonne volonté des autorités de régulation, telles que la SEC (le gendarme de la bourse américaine), pour le déploiement et la mise en conformité des technologies Blockchain développées par les acteurs privés. In fine, ces outils permettront d’accélérer et de faciliter les échanges.

Les conseillers en gestion de patrimoine verront également les procédures d’allocation patrimoniale et de suivi des portefeuilles simplifiées. Une mini révolution à venir.

By |2019-06-23T08:49:42+00:00juin 23rd, 2019|Actualité|Commentaires fermés sur Gestion de patrimoine, trading de titres financiers, sécurisation des échanges. La Blockchain au service de la finance et des banques.